Aujourd'hui, nous avons eu l'opportunité de partir à l'aventure sur le célèbre Lac Rose du Sénégal. Ce lieu porte son nom en raison de la présence d'une algue et de micro-organismes qui teintent l'eau d'une couleur rose. Malheureusement, divers facteurs liés à la température, l'ensoleillement et le vent ont fait que, ce jour-là, l'eau avait une teinte plutôt verte émeraude.
Nous avons embarqué à bord de la pirogue de Keba, qui nous a conduit à la rencontre d'un homme en pleine récolte de sel.
Le spectacle était fascinant : cet homme passe de longues heures à remplir sa pirogue en suivant un processus minutieux. Tout d'abord, il casse la couche de sel qui recouvre le sol du lac, parfois épaisse jusqu'à 1m20. Ensuite, à l'aide d'une pelle, il forme des tas de sel qu'il transfère ensuite dans son panier, puis dans sa pirogue. Ces embarcations peuvent contenir entre 500kg et 1500 kg de sel mélangé à de la boue.
Le sel que l'homme récolte n'est pas encore prêt à être consommé directement après avoir été extrait de l'eau. Il doit d'abord être séché pendant une semaine afin de retrouver sa couleur blanche et de permettre à la boue de se séparer du tas.
L'UNICEF joue un rôle crucial en distribuant de l'iode pour nettoyer le sel des bactéries afin qu'il soit propre à la consommation.
Il existe trois qualités de sel produites : le sel fin, la fleur de sel et le gros sel ou cristaux de sel. Les cristaux de sel sont notamment utilisés pour les bains de pieds, présentant des vertus curatives lorsqu'ils sont dilués dans de l'eau chaude. Se pourrait-il que ce ne soit qu'un argument de vente ?
Pour obtenir les différentes qualités de sel, des bâtons sont plantés dans l'eau, autour desquels se formera la fleur de sel. Le gros sel est simplement récupéré au fond du lac. En ce qui concerne le sel de table, les récolteurs utilisent l'écume produite par les vagues du lac qu'ils laissent sécher pour en extraire le sel fin.
A la saison il y a presque 1m d'écume recouvrant le bord de plage.
Autrefois, avant 1975, le lac était relié à la mer et sa superficie atteignait 12 km². Aujourd'hui, elle est réduite à 4 km², conséquence de la sécheresse ayant frappé le Sénégal pendant deux décennies.
Il n'y a donc plus de poissons mais nous avons vu des oiseaux !
Les femmes jouent une rôle également dans cette industrie du sel.
Les hommes qui travaillent à la récolte du sel utilisent du beurre de karité fabriqué par les femmes pour protéger leur peau des irritations. Et une fois la récolte achevée, ce sont les femmes qui se chargent de décharger la pirogue. Elles sont payées en fonction du nombre de calebasses qu'elles déversent. En attendant, elles passent leur journée à remplir ces calebasses de babioles qu'elles vendent aux touristes.
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À bientôt !
Encore une bien belle aventure ! On préfère vous savoir éloigné de Dakar, les images que l'on voit nous font un peu peur....